Chimay, de suite on pense à la bière mais pour nous ce nom évoque la course, une épreuve internationale depuis 1926 sur un circuit routier. Pour l'occasion la route est fermée à la circulation et devient un circuit de 4,42 km. Jusqu'en 1991 le tracé faisait plus de dix kilomètres...
Nous nous sommes engagés à la Chimay
Classic Bikes, c'est
son nom, dès l'ouverture des inscriptions, on ne voulait pas rater ce
rendez-vous. Pourquoi? Les pilotes viennent de toutes l'Europe,
essentiellement
des anglais, des hollandais, des allemands et des belges. En effet
c'est une
épreuve qui compte aussi pour le championnat d'Europe nommée la
Camathias Cup,
alors on voulait voir comment ça roulait ailleurs, tout simplement.
Quatre
catégories side-car, nous sommes en G3 c'est à dire les plus de 750cc
jusqu'à
1300cc.
Chimay
n'est pas à côté de la maison....Nous avons fait le trajet en trois
fois,
d'abord un « arrêt aux stands » chez Auvergne Motos
Classiques pour
faire check-up du side-car. Puis Chez Choda side-car dans l'Aube pour
voir nos
amis, la famille CHOIN, ça faisait longtemps qu'on ne les avait pas vu.
Puis
enfin Chimay dont le parc coureur qui est au bord de la route a pour
adresse
rue du grand prix des frontières....L'accueil y est chaleureux, deux
bouteilles
de Chimay sont offertes, les paddocks sont répartis sur trois champs et
tous
les services sont présents: l'électricité, les douches + les WC qui
sont payants, propres
et la quantité est
dimensionnée par rapport aux nombres des pilotes (450 environ motos
side-car)
et des accompagnants. Un exemple à suivre sur certains circuits
français.....
Le décor est planté, direction le briefing qui se fait en deux langues, français et anglais, sous une tente de réception pouvant accueillir l'ensemble des 450 pilotes. On y apprend que la seule séance d'essai libre est transformée en séance qualificative. Bon, il y a aura une deuxième séance qualificative et le résultat sera le cumul des deux séances. De toute façon on est venu à Chimay pour découvrir donc ça ne change pas grand-chose pour nous.
Vendredi 14
juillet vers 19h00 (prévu initialement à 17h30) nous empruntons, avec
un peu de
stress, la piste pour 15 minutes d'essai chronométré. Le circuit, une
sorte de
rectangle, ligne de départ légèrement en montée, au bout un gros
freinage avec
un droite presque à 90°, puis une immense ligne droite de plus de 1,5km
toujours en montée (là le Vincent n'est pas à la fête), gros freinage
pour
rentrer dans la première chicane, rapidement on arrive dans un droite
(intersection 90°) pour rentrer dans la deuxième chicane (la plus
rapide), à la
sortie de celle-ci ça devient intéressant, on rentre dans un droite
avec de la
vitesse, on amorce la descente, un deuxième droite très rapide, puis un
gros
freinage pour rentrer dans la troisième chicane (il y a un pub dans
celle-ci!),
à suivre un enchaînement de virages gauche/droite à fond toujours en
descente
pour un gros freinage au bout (intersection) et on revient sur la ligne
de
départ. On remarque de suite qu'on
est léger sur les
freinages et que
nos
entrées en courbe sont trop lentes par rapport aux autres. Sur la
partie haute
du circuit la pluie fait son apparition, et ça se transforme rapidement
en
trombes d'eau. On s'aperçoit qu'on est presque les seuls à être allé
jusqu'au
bout de la séance, on a besoin de rouler même si le moteur ne marche
pas bien,
trop pauvre en carburation. Résultat de la séance, 20ème sur 22....
Allez, on a
la soirée pour tout nettoyer et contrôler pour demain. On se consolera
devant
une bière de Chimay.
Le samedi matin le soleil fait son apparition, le public aussi, les speakers annoncent l'ouverture des séances chronométrées de chaque catégorie. Nous ne manquerons pas les séances des 500cc, les VINCENT GODET sont représentées par UNISSART Lancelot et SINCLAIR Alex aux guidons de machines performantes. Après la pause du déjeuner nous accédons au parc fermé pour notre deuxième séance d'essai qualificative. Alain du Team GODET, nous aidera tout le week-end à démarrer le side-car, MERCI!!!!
On fermera la marche. La carburation va beaucoup mieux avec des gicleurs plus gros de 10 points, on essayera de raccrocher un wagon pour rouler en paquet mais déjà on aura une idée sur le niveau très élevé des gars. C'est impressionnant les vitesses de certains attelages, on se fait doubler dans les lignes droites avec au moins 20/30 km/h de plus. Va falloir se cracher dans les mains pour au moins arriver à suivre. Nous sommes quand même satisfaits de notre séance, le circuit est mémorisé et on commence à avoir des repères pour les freinages. Résultat: 15ème. Pour avoir un ordre d'idée, notre meilleur tour sur cette séance est en 2'20'' et le premier est à 2'03''.... On ne peut que progresser!
Mais on ne roulera plus de la journée, les deux courses c'est pour demain donc on peut manger une gaufre de Liège, passer du temps à regarder rouler les différentes catégories et se balader dans le paddock. Les machines (motos et side-cars) sont magnifiques, c'est un régal pour les yeux et les oreilles.
Après une
bonne nuit de sommeil (à répéter le tracé….) nous prenons la direction
du parc
fermé vers 9h45 à l’appel du speaker. La pression se fait un peu
sentir, c’est
notre premier départ au milieu des pointures et sur une grille assez
serrée. Un
tour de chauffe et mise en place sur la grille, le départ se fera au
drapeau
baissé par le directeur de course, les moteurs ronflent, grondent et le
drapeau
belge se baisse. On lâche l’embrayage et c’est pratiquement impossible
de se
frayer un passage sur la ligne de départ, pas de place. Premier
freinage, ça
fume un peu, les freinages sont tardifs, on attaque la grande ligne
droite de
plus de 1,5km, là on se fera passer au moins deux fois, puis le
freinage de la
chicane Mairesse où on assiste à un dépassement assez impressionnant.
On essaye
de rester au contact d’un groupe. Du virage Beauchamp, de la descente
Vidal
jusqu’à la porte de Mons nous sommes bien et on a ce petit groupe en
ligne de
mire. Cependant en observant ces
pilotes se lancer des attaques, le constat est clair, nous
devons repousser nos repères de freinage et sur les deux derniers tours
nous
reviendrons au contact mais sans pouvoir tenter un
dépassement. Nous
franchiront le drapeau à damier à la onzième position devant notre
compatriote
Jean-Claude Martineau qui a eu un souci d’embrayage d’abord et qui a
pris le
départ comme un tour de chauffe….Forcement au premier tour il était
loin
derrière. Dans cette série nous sommes trois équipages français sur 24,
après
c’est une majorité d’anglais, des hollandais, gallois, belges. Nous
rentrons au
paddock très contents de nous, le side-car a bien marché et nous avons
amélioré
notre temps des essais de 3 secondes.
Puis
après
une bonne pause pour tout contrôler sur le side-car, nous nous
dirigeons vers
la pré-grille pour prendre le départ de la dernière course du week-end
avec
l’intention cette fois-ci de ne pas se laisser enfermer au départ. La
position
sur la grille est la même qu’à la course 1, sixième ligne extérieur. Le
pilote
gallois devant nous est assez imposant pour me masquer la vue du
directeur de
course qui donne le départ et je suis obligé de légèrement me lever sur
les
genouillère pour bien voir le drapeau, c’est pas vraiment gênant mais
inconfortable. Les drapeaux de début et fin de grille se retirent, les
moteurs
montent en régime, le drapeau s’abaisse et GAZ ! Cette fois-ci
nous
prenons un bon départ et au virage Frère on s’impose. Juste avant la
chicane
Mairesse on se fera dépasser mais nous restons au contact. A la porte
de Mons
on fait le freinage à un compatriote (NOEL Bruno) et on revient sur
l’équipage
gallois. Devant ça se chiffonne à la chicane Bourgoignie (il y a un PUB
dans
cette chicane, donc beaucoup de monde) et on tentera un dépassement des
gallois
mais sans succès, ils sont trop rapides. A l’avant dernier tour nous
sommes
huitième mais l’équipage
BRUNO / BOUVAIS
déboitera au freinage avant la chicane Pilette, on les a pas vu venir,
beau
dépassement en passant. Et dans le dernier tour c’est l’équipage
MARTINEAU/DENIS qui prendra l’avantage et on franchira la ligne
d’arrivée à la
onzième position. C’est la même place que la course 1 mais avec le
sentiment de
s’être bagarré pour cette place. Très grande satisfaction, le travail
(merci
Daniel) sur le side-car avant
de venir à Chimay a payé.
Des améliorations sont à faire au niveau de la suspension avant, la
fourche
plonge trop et trop vite et la roue AR balaye la piste sur les
freinages
appuyés. Je suis sûr que les spécialistes de la suspension chez
FOURNALES vont
nous régler ce problème comme ils l’ont fait pour l’arrière. A suivre…
Prochain rendez-vous à NOGARO le week-end du 26 et 27 aout.
A bientôt, Hervé et Marie-Laure.